Rétrospective

Shadi Ghadirian

Nil, Nil,

photographie, 2008, 82x82cm

L’association Muscari présente le travail de la photographe Shadi Ghadirian au Centre d’art de la Fondation Cafesjian à Erevan (Arménie) du 6 octobre au 23 décembre 2018.

Reconnue aujourd’hui comme une représentante majeure de la photographie contemporaine iranienne, Shadi Ghadirian développe un travail original qui interroge la place des femmes dans la société iranienne. A travers un subtil mélange de poésie et de dérision, l’artiste dénonce métaphoriquement les contraintes et les paradoxes auxquels sont confrontées les femmes vivant en Iran.

La rétrospective, unique en Arménie est présentée en partenariat avec le Ministère de la Culture d’Arménie, la Bibliothèque Municipale de Lyon et la Fondation Family Care.

Catalogue de l’exposition

Entretien avec Anahita Ghabian Etehadieh

Article de presse - The Regional Post

Fondation Cafesjian

Vue d'exposition © Cafesjian

« Shadi Ghadirian est considérée comme l’un des premiers photographes iraniens dont les images ont contribué à modifier la perception de l’art en Iran et de la société contemporaine iranienne, à la fin des années 90. Son style, tout à fait unique, était en contraste avec les images dures et brutales généralement associées, à cette époque, à l’Iran. En utilisant le langage de l’art, les photographies de Shadi Ghadirian défiaient non seulement les contradictions des sociétés orientales mais aussi la façon dont le monde entier voyait ce pays. En mélangeant de façon tout à fait inédite, par son langage artistique, des sujets de nature sociale et des tabous, elle a changé le cours de la photographie contemporaine en Iran, et a ouvert la voie à bien d’autres photographes vers une approche et une utilisation complètement différentes de ce médium. »

Par Anahita Ghabaian Etehadieh, Silk Road Gallery

Shadi Ghadirian

Née en 1974, Shadi Ghadirian vit et travaille à Téhéran.

Diplomée de l’Université d’Azad à Téhéran, Shadi Ghadirian est une photographe iranienne, renommée pour ses œuvres qui explorent les questions de l’identité, du genre et de la condition des femmes dans la société iranienne contemporaine.

Son travail en série est souvent caractérisé par son utilisation subversive de la photographie, mêlant tradition et modernité, réalité et fiction. Sa première série, Qajar, de 1998 en est la preuve. Elle juxtapose des femmes iraniennes habillées en costumes traditionnels avec des objets modernes, créant ainsi une tension visuelle entre le passé et le présent.

Aujourd’hui, reconnue comme la cheffe de file de la photographie contemporaine iranienne, Shadi Ghadirian expose son travail dans le monde entier ce qui lui a valu de nombreuses récompenses.