RIEN NE FONCTIONNE SANS VALEURS

Le Regional Post a interviewé le « citoyen le plus italien de Gyumri » Antonio Montalto – le consul honoraire de son pays dans la ville. M. Montalto a partagé ses impressions et sa vision des activités sociales et commerciales en Arménie et en Artsakh menées par les institutions qu’il a dirigées ou continue de diriger. 

Interview : Tigran Zakaryan
Photo : Tirée des archives personnelles d’Antonio Montalto

M. Montalto, comment êtes-vous arrivé en Arménie et avez-vous décidé d’y rester ? Était-ce prévu ? 

— Je suis arrivé en Arménie soviétique au début de 1989 en tant que médecin coordonnant un projet d’assistance dans la région de Spitak. Ce n’est que lorsque j’ai accepté de rejoindre le programme que j’ai demandé : « Où est l’Arménie ? Je n’étais pas un ignorant, c’est juste que j’ai toujours valorisé les rencontres humaines inattendues, qui finissent par s’avérer précieuses et décisives. Mon séjour en Arménie a été très intéressant et riche en événements historiques, politiques et sociaux. Les premières années furent particulièrement dramatiques : le tremblement de terre, la guerre du Karabakh et l’effondrement de l’URSS. Mais bien sûr, de telles choses ont un prix. Je me souviens de la pénurie d’électricité et des difficultés des premières années de l’Arménie indépendante.

Malgré tout cela, je me suis senti chanceux de trouver immédiatement autant de points communs entre les tempéraments arménien et italien. Ainsi, j’ai accepté ces limitations sans me décourager.

Je continue d’en profiter ici car la gentillesse humaine est le trésor précieux de l’Arménie. Il est intéressant d’observer comment des ponts se construisent entre Arméniens et Italiens. Dans mon cas, la spontanéité est la raison pour laquelle j’ai choisi de rester et de poursuivre notre travail ici. C’était un choix naturel et je n’aurais jamais pensé que j’aurais dû prendre une décision différente.

Bien sûr, avec tout cela, je vois ici aussi des choses négatives, mais les choses positives sont bien plus encore. Je n’aime pas les gens qui ne voient que le côté positif des choses et sont excessivement enthousiastes, et je me méfie de ceux qui ont tendance à ignorer les difficultés.

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